Auteur: Emanuele Zucchini, Marco Manzelli, Vieri Tarchiani, Andrea Di Vecchia.
Cette étude veut être un outil pour la planification des actions en faveur du développement de la filière semencière de riz pluvial dans les régions de Kolda et de Sédhiou. L’étude s’inscrit dans le cadre du Programme Agricole Italie Sénégal (PAIS) qui a l’objectif de développer le secteur agricole dans les susdites régions ; à l’égard de cet objectif général, le programme soutien la riziculture comme un des moteurs potentiels du développement agricole des deux régions.
Le PAIS appuie la politique de l’Etat Sénégalais qui vise à atteindre l’autosuffisance en riz. Cet objectif se justifie par deux importants aspects. Premièrement, la consumation du riz par habitant et la population sont augmentées pendant les années ce qui rend évident que la demande de riz augmente de plus en plus. Toutefois, cette demande n’est pas satisfaite par l’offre nationale avec la conséquence que le Sénégal est un pays importateur de riz. Deuxièmement, la hausse des prix alimentaires en 2008 a causé des forts déséquilibres de la balance commerciale en imposant la nécessité de diminuer ce déficit rizicole.
Cette étude se focalise sur la riziculture pluviale, pratiquée dans ces régions, qui est généralement une agriculture de subsistance destinée à l’autoconsommation. A cet égard le développement d’une filière semencière dynamique et durable peut contribuer à l’atteinte de deux objectifs spécifiques :
- Introduire des semences de qualité dans le système productif afin de favoriser l’augmentation des rendements agricoles
- Orienter la filière semencière au marché afin de permettre aux producteurs rizicoles l’accès aux ressources monétaires nécessaires au passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture de plus en plus marchante
Malgré plusieurs efforts de l’Etat Sénégalaise de développer une filière semencière de riz pluvial performante, cette filière reste encore faible, sans une véritable autonomie commerciale et toujours fortement liée aux interventions étatiques et des Partenaires Techniques et Financières (PTF).
De façon générale, la composante de production est plus développée de celle de la commercialisation. En effet, alors qu’il existe un réseau qui permet la multiplication des semences, le contrôle et la certification de semences de qualité ainsi que la distribution de ces semences aux agriculteurs, la filière n’arrive pas à devenir autonome à cause de plusieurs difficultés dans la composante de commercialisation.
Le principal problème identifié est un faible niveau de planification entre les divers acteurs de la filière qui sont aujourd’hui appuyés par les programmes étatiques et les PTF. En effet, ces programmes, qui jouent toujours un rôle d’intermédiation parmi les acteurs, permettent si à la filière d’être vitale mais, en même temps, retardent le processus d’autonomisation dont la filière a fortement besoin. A cet égard, la première recommandation de cette étude est la nécessite d’organiser la filière dans un système où chaque acteur joue son rôle en concertation avec les autres acteurs avec une vision de gain monétaire.
En plus, d’autres problématiques ont été identifiées, notamment liées aux difficultés organisationnelles des opérateurs semenciers, au manque de matériel agricole et à un faible niveau de compétences techniques des certains multiplicateurs.