Rapports Techniques Sud – Casamance (PAIS+_06)

PAIS+_06_L’ORGANISATION DE TRAVAIL DANS LES VALLEES RIZICOLES DE SEDHIOU ET KOLDA : LES GROUPES DE TRAVAIL.

Auteur: Sara Burrone, Michael Badiate, Simon Tendeng, Vieri Tarchiani, Andrea Di Vecchia.

Comprendre quelle forme d’organisation du travail est utilisée par les productrices de riz représente une étape essentielle visant la caractérisation du système de production rizicole des vallées dans la perspective de leur réhabilitation et amélioration. En autre, dans le cadre économique, cela fait partie d’une question plus large, sur les formes d’organisation économique et sociale dont les petits producteurs ont besoin afin de se sortir de la pauvreté. Soit dans le pays développé qu’en voie de développement, les personnes se sont organisés en groupe d’entre-aide, et après en coopératives ou associations, afin d’augmenter le revenu individuel, diminuer et partager les risques, de devenir des membres à part entière de la société civile et donc afin de diminuer/éviter la vulnérabilité économique et social. Ces organisations sont basées sur principes de solidarité, auto-assistance, équité, démocratie et égalité entre les membres. Plusieurs études démontrent que l’auto-organisation par les pauvres est une condition préalable à la réussite de la lutte contre la pauvreté et que les coopératives/associations peuvent jouer un rôle important dans cette lutte. Par conséquence, la présente étude a des importantes implications politiques puisqu’il identifie des formes organisationnelles déjà existent et que si sont développées spontanément parmi les producteurs. En particulier, ces organisations informelles constituent la base d’où partir pour aider les producteurs à se réunir dans des associations formelles afin de s’approprier de leur rôle clé dans le développement socio-économique de la vallée. En plus, l’étude fournit une analyse sur le fonctionnement des groupes et sur les possibles contraints présentes. Par conséquent, il aide à identifier les meilleures interventions « bottom-up » à dérouler par le programme PAPSEN/PAIS et les gouvernements nationaux et locaux pour atteindre un développement durable qui cible les plus démunis. À cette fin, on a déroulé différentes missions pour identifier la forme organisationnelle choisie par les producteurs et investiguer leur fonctionnement et les règlements existants. À partir des données collectées, on a construit un indice de bon fonctionnement des groupes qui nous permit d’avoir une classification des vallées par rapport à l’organisation de travail. En fin, on analyse la corrélation entre l’organisation de travail et (i) les aspects socio-économiques, comme le revenu, le niveau d’instructions des membres etc., pour identifier quelles sont les possibles contraintes ou points de force et (ii) les indices de performance productive, de réceptivité de l’innovation technologique, et propension à l’investissement dans la riziculture, utilisés pour classifier les vallées dans le Rapport PAIS+ n. 3, afin de comprendre si effectivement une bonne organisation se traduit en efficience et efficacité.